05 Mar ÂME ET TERRE, les origines des archétypes
Dans l’article “Âme et Terre”, Jung analyse l’influence de la terre sur l’esprit humain considéré comme un système d’adaptation déterminé par les conditions de l’existence terrestre. Il aborde les deux aspects, conscient et inconscient, de l’esprit, ce dernier aspect étant considéré comme plus vaste et plus chtonien.
Les contenus de l’inconscient collectif, les archétypes, sont considérés comme les fondations cachées de l’esprit humain. Ils sont hérités en même temps que la structure du cerveau ; ils révèlent le lien avec la terre mais aussi avec le passé ancestral qui renferme la mémoire d’expériences répétées à l’infini.
On peut rechercher un conditionnement d’ordre archétypique dans toute réaction sans commune mesure avec sa cause objective. L’analyse d’une frayeur enfantine déraisonnée débouche sur l’examen des thèmes rencontrés dans les contes ; ils illustrent la manière dont la psyché exprime la loi biogénétique selon laquelle l’ontogenèse récapitule la phylogenèse. Cet exemple illustre également les différences entre les points de vue freudien et jungien quant à l’origine des névroses chez les enfants : le premier n’en impute la cause qu’aux instincts sexuels de l’enfant tandis que le second considère l’esprit de l’enfant comme le prolongement psychique des parents.
L’expérience universelle de la Mère et du Père est considérée comme l’archétype le plus structurant chez l’enfant, après lequel celui de l’opposition des sexes est le plus déterminant. De même que de tout temps l’homme a perçu et expérimenté la femme – et vice versa – ainsi l’homme individuel attend de rencontrer la femme. L’examen de l’animus chez la femme et de l’anima chez l’homme précise cette théorie.
PROBLÈMES DE L’ÂME MODERNE,”Âme et Terre” Paris Buchet Chastel, 1960, (p.39-67).