– JUNG C.G. – La Vie symbolique

Présentation de l’éditeur

Dès les premières pages de Psychologie et alchimie, Jung écrivait très clairement, sans avoir peur des risques qu’il prenait de la sorte, que “l’âme possède naturellement une fonction religieuse (…) et que la tâche principale de toute éducation de l’adulte est de faire passer l’archétype de l’image divine, ou ses émanations et ses effets, dans la conscience”.
Sur le statut proprement métaphysique d’une telle assertion, Jung n’a jamais voulu se prononcer, considérant qu’il sortirait alors de ses limites et de son domaine de légitimité. Mais il a toujours maintenu contre vents et marées qu’il y avait “un monde propre de l’âme”, et que son oeuvre consistait à démêler la façon dont il se manifestait et appelait l’homme à la découverte de sa réalité fondatrice de caractère numineux.
Se référant explicitement à Maître Eckhart quand il disait : “Ce n’est pas au-dehors mais à l’intérieur : tout à l’intérieur”, Jung proposait ainsi d'”observer patiemment ce qui se passe en silence dans l’âme”, dans la mesure où tout homme a par nature “dans son âme propre quelque chose qui peut croître”.
Il a donc semblé urgent de livrer au public français les grands textes de Jung qui étaient encore inédits, et qui traitent directement de cette structure religieuse qui nous forme. La Vie symbolique en est le premier volume rassemblé. Deux autres livres suivront, l’un sur L’Âme et le Soi, l’autre comprenant les Essais sur la symbolique de l’esprit.
Dans cette perspective, il a paru judicieux de commencer par les textes où Jung se confronte au christianisme – soit en s’inscrivant dans les grands courants de la gnose avec les Sept Sermons aux Morts qu’il place sous le patronage de l’Alexandrin Basilide, soit dans des échanges très serrés et courtois avec des religieux et des théologiens, comme dans le texte proprement dit de La Vie symbolique ou les lettres qu’il envoie à un pasteur protestant ou à un carme catholique : On pourra y voir au travail toute la puissance de sa réflexion, mais aussi le poids de l’angoisse qu’il a toujours ressentie – et d’autant plus comme thérapeute – devant l’insondable mystère de l’existence du mal.

Sommaire

I LA GNOSE
7 sermones ad mortuos (p 23-40)
Préface à Quispel ” Tragic Christianity (p.41-44), (§1-5) XVIII – 704 (1949)
Discours lors de la présentation du Codex de Jung (p.45-49), (§6-13) XVIII – 710 (1953)
II LA VIE SYMBOLIQUE (p.55-84), (§15-103) XVIII – 616 (1939)
III NOTES ALCHIMIQUES (p 87-105)
A propos du “Rosarium philosophorum” (p.89-93), (§104-113) XVIII – 738 (1938).
Préface à un catalogue d’alchimie (p 95-96), (§114) XVIII – 717 (1946)
Faust et l’alchimie (p 97-100), (§115-122) XVIII – 718 (1949)
Alchimie et psychologie (p 101-104), (§123-127) XVIII – 719 (1948)
IV PSYCHOLOGIE ET CHRISTIANISME (p 107-215)
Frère Nicolas (p 109-117), (§128-141) XI – 382 (1933)
Pourquoi n’adoptai-je pas la “vérité catholique” (p 119-122)), (§142-148)) XVIII – 701 (1944)
Le jeûne miraculeux de Frère Nicolas (p 123-125), (§149-150) XVIII – 707 (1950)
Lettre au Père Bruno de Jésus-Maris O.C.D. (p.127-133), (§151-164) XVIII – 711(1953).
Lettre au Pasteur Lachat (p.135-149), (§165-190) XVIII – 712(1954).
Sur la Résurrection (p.151-156), (§191-207) XVIII – 713(1954).
Jung et la croyance religieuse (p.157-211), (§208-314) XVIII – 716 (1957)
Si le Christ revenait sur terre (p.213), (§315) XVIII – 699 (1958)
V PREFACES DIVERSES (p 217-231)
Préface à Abegg : “L’Extrême-Orient pense autrement” (p.219-220), (§316-318) XVIII – 705 (1949)
Préface à Allenby : “Une étude psychologique des origines du monothéisme” (p.321-326), (§319-329) XVIII – 706 (1950)
Préface à Froboese-Thiele : “Les rêves, source d’expérience religieuse?” (p.227-229), (§330-332) XVIII – 715 (1957)
Préface à Serrano : “Les visites de la reine de Saba”. (p.232-233), (§333) XVIII – 734 (1960)