01 Juil LE SOI
Le soi est le centre de la totalité psychique, conscient et inconscient, alors que le moi n’est que le centre du conscient.
Le soi peut nous construire ou nous détruire. Il est le centre des représentations collectives. Sa connaissance n’apporte rien,
seule compte expérience que l’on peut en faire. Son énergie est une potentialité vivante qui nous anime. Le soi est l’ombre avant
qu’elle ne soit sacrifiée.
Le soi nous constitue, et étant sans ordre défini, il renferme tous les opposés. Il est vu comme une totalité, une unification de l’Être.
Pour Jung, il est le centre énergétique organisateur de l’inconscient. Les rêves où l’on voit apparaitre des images du soi sont très importants
pour le devenir conscient du sujet. Avec toutefois le risque de rester fasciné par ces grandes images des rêves archétypiques,
susceptibles d’embarquer le sujet dans un envol mystique.
En effet, deux rapports particuliers entre le soi et le moi peuvent faire émerger des écueils. Phénoménologie du soi ?
    
1- Le Moi est assimilé par le Soi : L’image de la totalité est inconsciente. Elle est prise dans l’archaïque et un espace-temps
qui rend l’adaptation extérieure difficile. Le sujet vit sa vie dans un état de rêve, il est séparé de la réalité, inadapté.
    
2- Le soi est assimilé par le moi : La part du moi est hypertrophiée. Le Moi ne peut reconnaître la réalité inconsciente
qu’à travers l’impression d’une défaite morale intense.
Le soi parle à travers le corps, la maladie, les symptômes. Quand une personne commence une analyse en souffrant dans son corps,
alors le soi parle déjà. Le soi provoque un conflit entre le conscient et l’inconscient, qui demande une élaboration,
cherchant la réunion de ce qui s’oppose en nous. Cette dualité est un conflit qui peut rester en l’état, mais aussi se travailler,
en particulier dans la confrontation avec l’ombre. Le soi compense l’attitude consciente, l’obligeant à se tourner vers lui.
Dans ses essais de centration, si le moi sacrifie sa position de pouvoir, abandonnant le rôle de celui qui sait,
il y gagne unification et incarnation. Se mettant en place, l’axe moi-soi peut devenir alors porteur du sens de sa vie
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