Pourquoi la psychologie analytique aborde la religion d’un point de vie empirique

Pourquoi la psychologie analytique aborde la religion d’un point de vie empirique

« La religion étant l’une des manifestations les plus anciennes et les plus générales de l’âme humaine, il est évident, par conséquent, que toute psychologie préoccupée de la structure psychologique de la personne humaine se devra à tout le moins de reconnaître que la religion n’est pas seulement un phénomène social ou historique, mais qu’elle constitue aussi, pour bien des humains, une importante question personnelle. Encore qu’on m’ait souvent traité de philosophe, je suis un empiriste et, comme tel, je m’en tiens au point de vue phénoménologique. […]


C’est du point de vue des sciences naturelles, et non d’un point de vue philosophique, que j’aborde l’effet psychologique. Dans la mesure où le phénomène dénommé religion recèle un côté psychologique considérable, je traite ce sujet d’un point de vue purement empirique, me bornant à l’observation de phénomènes, et m’abstenant de toute considération métaphysique ou philosophique. Non pas que je nie la valeur d’autres façons d’aborder ou de considérer ces problèmes, mais je ne saurais avoir la prétention de les utiliser correctement. […] Mon intention est de donner quelques aperçus de la manière dont la psychologique pratique se trouve confrontée avec le problème religieux. »
C. G. Jung, Psychologie et religion, Paris, La Fontaine de Pierre, 2019.