551 – LE SEXTOLET DU COUPLE: ANIMA, ANIMUS, COMPLEXE ET ARCHETYPE , conférence de Aimé Agnel. Avril 2009.
Dans cette conférence, Aimé Agnel s’est attaché à la différence entre complexes et archétypes et au jeu nécessaire de ceux-ci dans le couple, en particulier transférentiel, et comment ils s’invitent dans le quaternio patient, analyste, anima/animus, pour former un sextolet. Il a illustré ce jeu complexe par une analyse de l’intrigue du film de Joseph Mankiewicz, L’aventure de Madame Muir.
La différence dans le jeu des complexes et des archétypes est bien illustrée en observant les cas borderline, dont les défenses sont des défenses du Soi, beaucoup plus archaïques et massives que les défenses du moi. Chez eux, les complexes parentaux sont manquants, il s’agit d’aller de l’archétype au complexe pour les placer dans la filiation humaine. c’est le chemin inverse du celui du patient névrosé qui va du complexe à l’archétype.
Les mouvements inconscients de l’anima chez l’homme et de l’animus chez la femme créent des relations complexes dans le couple, qui n’est ainsi pas une affaire duelle mais une quaternité complexe, auquel le jeu complexe-archétype rajoute une complexité que l’on observe dans le processus d’individuation. Le trois est le nombre de la confrontation oedipienne avec l’inconscient personnel, le quatre exprime la totalité inexprimable du Soi, et l’on en vient ici au six, dans la nécessaire complémentarité des complexes et des archétypes, afin d’établir un lien entre les deux inconscients, qui représentent les deux strates d’un même Inconnu.