Dans « Ma Vie » (Chap.IV) Jung explique le contexte particulier de l’image chez lui. Il y exprime qu’il est seul et sans repères après sa rupture avec Freud. Il sent alors monter en lui des images qui le bouleversent jusqu’à ce que se présente à lui l’image du Mandala, au moment où il reçoit le traité taoiste « Le secret de la Fleur d’Or ». Ce traité est un traité du vide en trois contemplations : contemplation du vide, contemplation des illusions et contemplation du sens exprimé par ces mots « plus le travail progresse, plus la fleur d’or s ‘épanouit ». Il y a de nos jours de moins en moins de repères et partant de plus en plus de chance de vivre quelque chose.

L’analyse est comme la circulation autour du moyeu qui fait le vide et fait tourner la roue et avancer le Chariot. C’est dans le vide mis à jour dans l’analyse qu’apparaissent de nouvelles images et de nouveaux concepts dans notre psychisme. C’est la relation au monde qui se dissout en premier. Le transfert est ensuite le lieu de l’illusion et de la contradiction, et enfin c’est la reprise de la contemplation du sens qui mène au Soi, qui est un processus sans retour, conduit par un autre moi-même intérieur et sans visage qui est l’homme complet en devenir.