547 – LE COUPLE TRANSFERENTIEL, DE PROMETHEE A LA VILLA DES MYSTERES, SA VIE, SA MORT, ÇA VIT, ÇA MORD, conférence de Dominique Desmichelle . Décembre 2008.
Jung insiste qu’il ne saurait y avoir de relation à soi sans relation à l’autre. Le couple transférentiel nous renvoie au couple intérieur, le langage permettant de faire tiers. La pulsion prométhéenne de vouloir savoir fait peur, l’analyste permet à l’analysant de rencontrer sa propre pulsion différenciatrice, le cadre apportant la sécurité par rapport à cette peur.
La fonction de mise en relation ne peut se déployer que par l’émotion et les sentiments comme vecteur énergétique. sans l’amotion, le processus risquerait de n’être qu’intellectualisme, pensée, sans intériorisation. La dialectique des fonctions opposées dans le couple transférentiel peut être appréhendée à partir des figures de Prométhée et de son frère Epiméthée. Prométhée pense avant, il a le feu, la chaleur affective alors que les hommes ne sont pas encore sexués ni vraiment séparés des dieux. Le feu est à la fois pulsionnel et divin, en « punition », Zeus envoie Pandore, la sexuation, le don de tout (y compris ruse et mensonge).
Prométhée est la figure de l’introverti, alors que son frère Epiméthée, celui qui pense et agitavant, est l’extraverti aveugle qui épouse Pandore. L’analyste prend souvent les traits de Prométhée et l’analysant ceux d’Epiméthée et Pandore comme sexe inconscient, anima/animus.
Les peintures de la Villa des Mystères nous invitent à regarder le travail du couple transférentiel comme celui d’un trio mystique, Le mystère reste insondable, la scène intérieure se figure et elle est l’enfant de l’analyse.