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Christian GAILLARD : DESTRUCTION ET CREATION AUJOURD’HUI. – LE LIVRE DE MES REVES DE FEDERICO FELLINI

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Description

563 – DESTRUCTION ET CREATION AUJOURD’HUI. – LE LIVRE DE MES REVES DE FEDERICO FELLINI , conférence de Christian Gaillard, jan 2010.

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Résumé

Dans cette quatrième conférence du cycle 2009-2010 « Création et individuation », Christian Gaillard se propose de nous entraîner dans l’univers imaginaire de Fédérico Fellini à travers le « Libro dei Sogni » (Le Livre de mes Rêves), paru en 2007. Les pages de ce livre ont été écrites et dessinées par Fellini pour décrire ses rêves, dans un livre de plus de 400 pages (en trois volumes), qui couvrent plus de trente ans de rêves.

Les premiers rêves sont soigneusement élaborés pendant le début de son analyse avec Ernst Bernhardt. A partir de Janvier 1962, l’écriture de Fellini change ainsi que ses dessins, qui laissent apparaître ses doutes et des choses plus incertaines qui viennent de son inconscient. Après 1965, les dessins deviennent plus complexes et plus sombres. On y remarque aussi l’apparition de figures qui l’accompagnent dans son aventure intérieure (comme le Dr. Bernhardt, Jung et Picasso) pour acueillir les expressions de son travail inconscient.

Pour suivre dans ce livre le travail analytique de Fellini, il faut examiner plusieurs points. Le premier est son expérimentation de la vie symbolique, à travers deux thèmes particuliers : d’abord son rapport avec les femmes, puis sa représentation de lui-même, au début celle d’un jeune homme curieusement schématique, représentation qui ne devient plus réaliste et plus enrobée qu’à partir de 1974. Le changement du regard porté sur l’entourage suit cette évolution, et en particulier celui porté sur Julietta Massina, sa femme, souvent malmenée, cependant que les puissantes femmes « Felliniennes » continuent d’occuper son imaginaire. Un autre point est la mise en jeu et l’analyse du transfert : la figure du Dr. Bernhardt évolue au fil des pages, d’abord parlant du Tao, puis plus proche, puis enfin énigmatique peu avant son décès, avant de reparaitre seulement dans les feuillets épars du troisième volume. Cette figure se trouve relayée par d’autres figures accompagnatrices du « père » : Jung, Picasso, Orson Welles, Pasolini et Simenon. Un denier point est le retour à l’enfance, en particulier vers la ville de Rimini, image stable dans ce livre.

Une dernière remarque de Christian Gaillard est que les films de Fellini sont peu ou pas directement visibles dans ce livre. L’hypothèse proposée est que ce qui lui importe le plus en fait est, non la réalisation de ses œuvres, mais l’histoire de sa propre réalisation inachevée.

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