Laurent MEYER : RASHOMON D’AKIRA KUROSAWA, OU LA CREATIVITE DE LA PSYCHE (PROJECTION DU FILM SUIVIE D’UN DEBAT)

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Description

(Projection du film suivie d’un débat) conférence de Laurent Meyer, 9 mars 2010

L’enregistrement de cette conférence, autour de la projection du film d’Akira Kurosawa, est accompagné d’un diaporama synchronisé. Cliquez ici pour en voir l’utilisation.

Résumé

Extraits du Résumé de L. Meyer pour le Bulletin d’information N°15

La psychologie analytique dans son abord particulier de la psyché, avec les concepts développés par Jung, constitue un point de vue original et pertinent qui peut permettre de mieux comprendre, ou de comprendre autrement, ce que nous ressentons devant un film, et de percevoir ce dont nous parlent souvent les films, c’est-à-dire de la psychologie humaine ou, pour le dire autrement, de l’âme humaine.

Plutôt que d’illustrer un concept jungien – comme par exemple le Soi, l’Ombre, l’Anima ou l’Animus – qui serait particulièrement à l’œuvre et repérable dans un film, nous avons choisi pour cette première séance – expérimentale – de ciné-club, le film Rashômon qui, d’une certaine manière, est un film « choral » au sens où de nombreux aspects des concepts jungiens (complexes et archétypes) peuvent y être rencontrés.

L’histoire se passe au XIe siècle, une période troublée par les guerres civiles, la famine, les bandits, les typhons et les tremblements de terre. L’action se déroule dans trois lieux différents : la porte de Rashô à Kyoto, le tribunal et la forêt. C’est le récit du meurtre d’un samouraï et du viol de son épouse par un bandit de grand chemin. Une histoire tristement « banale » pourrait-on dire.
Mais ce film n’est pas un film simple, il est même complexe et la complexité va déjà provenir de ce que le fait divers est rapporté, successivement, par chacun des témoins et acteurs de l’affaire. Et que trois personnes (le bandit Tajomaru, la femme du samouraï mort et le mort lui-même) revendiquent chacune d’avoir tué, de leur main, la même personne – à savoir le samouraï.
Rashômon traite de la psychologie humaine. Il traite d’un fait physique unique, de sa perception et de sa transformation en un fait psychique.

Le film est comme une étrange peinture sur rouleau que l’ego humain a déroulée et qu’il exhibe….

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