Sophie BRAUN – LA « PHOBIE SCOLAIRE » COMME FORME DE RESISTANCE PASSIVE 

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Description

Lot-653 – BRAUN Sophie – LA « PHOBIE SCOLAIRE » COMME FORME DE RESISTANCE PASSIVE

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LA « PHOBIE SCOLAIRE » COMME FORME DE RESISTANCE PASSIVE

« Je ne peux plus aller en cours », « J’ai mal au ventre, des diarrhées terribles dès que je m’approche du lycée », « J’ai peur, je ne sais pas de quoi, mais j’ai peur… »

Les formes varient. Les profils aussi. Mais ils sont nombreux aujourd’hui à ne plus pouvoir aller en cours, ne plus pouvoir sortir de chez eux, ne plus avoir de projets. Ils mettent les parents et les psys en échec et à les rendent chauves à force de s’arracher les cheveux ! Ce sont souvent de bons élèves, gentils, dans des familles attentives et aimantes (sinon, on ne parle pas de phobies scolaires, mais de décrochages et on évoque pour ceux-là, la possibilité de supprimer les allocations familiales).

Leur volonté est dépassée. Elle n’est plus disponible. « Je voudrais bien, mais je ne peux pas » disent-ils avec un sourire désolé. Ils sont ennuyés de faire autant de peine à leur maman et à leur papa. Mais « Ça ne marche pas ». Mais qu’est-ce qui ne marche pas ?

Dans Ma vie, Jung relate un épisode de phobie scolaire. Il a vécu, cette forme de désintérêt, d’incapacité de sortir de chez soi et d’affronter le monde extérieur. Il décrit la sortie de cet épisode comme une prise de conscience essentielle de la nécessité d’affronter la vie avec un moi vigoureux.

Et si cette forme de résistance passive, de fuite et de démission était la seule façon pour ces jeunes, à ce moment de leur vie, de faire face à la vie ? De supporter une situation de pression qui les minent ; leur seule façon de trouver une forme de puissance sur le monde, d’en devenir le centre, d’en prendre le contrôle, de le dominer ? Une prise de contrôle passive, une forme aigue de la toute puissance.

Sophie BRAUN

 

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